"Le Grand partage"
La notion de Grand Partage représente la division entre esprit scientifique et esprit
préscientifique, qui catégoriserait alors les sociétés en deux groupes : les sociétés modernes
et les autres. En ce qui concerne le langage scientifique, il s’avère relativement complexe du
côté des sociétés modernes, que l’on pourrait appeler aussi sociales, et les autres sociétés,
que l’on pourrait qualifier de naturelles. Les anthropologues des sciences et des techniques
recherchent constamment la connaissance par le biais de nouveauté, de l’étrange, de
l’inconnu, alors que les sociétés moins évoluées ne cherchent pas à penser davantage ces
notions mais auront plus tendance à les fuir. La science et les autres croyances représentent
donc une symétrie la plus totale : malgré la rationalité scientifique, les croyances perdurent.
En effet, les croyances s’avèrent être des déviations, ou plutôt rectifications, d’une réalité
scientifique. La logique des sociétés moins évoluées n’en est, pour autant, pas moins
inexistante, juste différée par des aprioris culturels ; comme ces dernières pourraient
considérer nos sociétés complètement illogiques, obstinées à vouloir conserver un certain
culte de la science. C’est donc l’occidental qui voit dans une société moins évoluée l’absence
totale de logique et inversement avec le membre d’une tribu africaine envers notre société,
qui laisse apparaître que tous les deux ont faux. Le simple fait d’entrer en contact avec une
société dont l’on ignore le fonctionnement amène à un raisonnement de base erroné. La
logique influencée par la société devient sociologique.